Mots d’hiver
Entrelacs de givre et de poésie...
lire la suite de l'article
Le Rhône divague sous le givre d’hiver, prisonnier d’un souffle de verre.
Les nuages esquissent des ombres éteintes, puis caressent les berges de froides étreintes.
En vain, les arbres tendent leurs cimes vers le ciel, implorant un rayon de soleil.
Dans le silence, fragile et parfait, l’instant s’écrit — puis disparaît.
Au loin, je devine les traces, des cygnes funambules se posant sur la glace.
Sitôt que la brume tombe, leurs ailes immaculées dans le paysage se fondent.
Une brise suspendue à la surface de l’eau, orchestre le ballet des roseaux.
Ils ondulent en vagues fuyantes, de simples poèmes aux rimes errantes.
Parfois un bruit sourd, un verbe refoulé, un tumulte sous le miroir gelé.
Le Rhône gronde des incantations, des soupirs d’écume, de rageuses oraisons.
Furieux et obstiné, il bouscule les galets, il voudrait s’échapper…
« Mots d’hiver » MOINE Corinne
Miroir, silence, éclat ; premiers mots d’un poème naissant…
Barque solitaire sur les berges du Rhône — Seyssel Ain —
Plumes cristallines que le vent fait ivres...
Berges du Rhône — Seyssel Ain —
Soupirs de glace venus de terres inconnues…
Berges du Rhône — Seyssel Ain —
Composition hivernale, douce inspiration…
Berges du Rhône — Seyssel Ain—
Sur ma page blanche, son frémissement est une caresse…
Muret aux hortensias flétris — Clarafond-Arcine Haute-Savoie —
Prose en suspens…
Brouillard aux alentours du Vuache — Clarafond-Arcine Haute-Savoie —
Dans le paysage, mes pas tracent des vers silencieux…
Le plateau de Retord — Ain —
Le givre grave sur les branches d’étincelantes calligraphies…
Chemin de campagne au pied du Vuache — Haute-Savoie —
L’hiver compose sa prière, alors l’instant devient éternité…
Intriguant nuage sur la chapelle de Retord — Plateau de Retord Ain —
Entrelacs de givre et de poésie…
Le Plateau de Retord — Ain —
L’hiver, dans son dépouillement révèle la beauté essentielle — celle qui n’a besoin d’aucun artifice pour émouvoir.
Belle balade hivernale…
Abbaye d'Hautecombe Anglefort automne blues bouquet campagne canivet catéchisme Challonges chapelet Chaumont Chindrieux château Chésery clarafond-arcine Croix de Penet dorches enfance Entremont forêt gargouille globe de mariée glycine Hautecombe Ké Viva Chaumont loup-garou Lourdes Massabielle missel Motz noël oratoire patrimoine Platière poupée Poupée coquelicot Rhône rose Sabine Sicaud Savigny seyssel shirin-yoku sylvothérapie Volland Vuache
Sur un petit sentier caché dans les bois, marche une rêveuse solitaire — les yeux brillants d’émoi…
Et le soleil de ses reflets évanescents, lui emboîte le pas…
Alors que tant d’âmes en peine s’illusionnent des mirages du monde, pour sûr, elle préfère s’étourdir des parfums de mai, noyés sous les pommiers en fleurs…
Quel délice de musarder dans les champs bigarrés de frêles coquelicots, rouges comme des baisers !
Quand l’harmonie printanière transcende les fourrés de nuances poudrées d’églantines, resurgissent ses souvenirs d’enfance…
Alors dites-moi pourquoi, elle irait chercher son bonheur ailleurs ?
Au-delà de l’aquarelle de lumière flânant à contre-branches, un amoureux avance un bouquet à la main :
— « Pour toi » !
Leurs regards échangés prolongeront longtemps le silence du petit sentier caché dans les bois…
Croyez le bien, l’amour et la nature font un charmant bouquet !
« Bouquet d’amour » MOINE Corinne
Tout le miracle bleu du printemps qui m’accueille !
Château de Châtillon Chindrieux — Savoie —
Comme un parfum dans la brise câline…
Prairies du massif de la Chambotte — Savoie —
C’est comme un frais bonheur inconnu qui me prend…
Chemin entre prés, massif de La Chambotte — Savoie —
Un bonheur du matin, fait d’air si transparent…
Route de campagne menant au hameau de Challonges — Haute-Savoie —
Devant les chaumes en ruines, treille aux raisins d’azur, festons d’argent…
Porte ancienne Seyssel — Ain —
De couleurs et d’odeurs si fines, qu’on y sent toute l’âme en fête des glycines !
Maison d’époque Seyssel — Ain —
Le jardin, est un jardin pareil à ceux que j’imagine….
Impasse du hameau de Châtillon Chindrieux — Savoie —
Glycine en fleurs, tendre glycine — bleu pavois…
Seyssel — Ain —
Mes photos sont accompagnées d’extraits choisis du sublime poème « La glycine » de Sabine Sicaud…
Sabine Sicaud naît le 23 février 1913 dans le sud-ouest de la France.
Son père est avocat, sa mère ancienne journaliste, publie des poèmes.
Fruit d’une éducation purement littéraire, la petite Sicaud se révèle très tôt douée pour les mots.
Dés six ans elle pose ses premiers vers…
Enfant érudite, dévorant tout ce que les livres de la bibliothèque familiale ont à lui offrir, elle rédige son poème « Matin d’automne », à l’âge de neuf ans.
La juvénile Sabine, puise son inspiration au cœur du luxuriant domaine de ses parents, un lieu hors du temps, bordé de platanes et clos par un sculptural portail.
Dans ce dédale végétal est enfouie sa demeure nommée « La solitude », un ancien prieuré réhabilité en maison cossue.
« Au vu du cadre idyllique, il n’est guère surprenant que nombre de ses poèmes célèbre la nature ! »
En 1924, alors âgée de onze ans, elle reçoit le second prix de la société littéraire « Jasmin d’argent », d’autres récompenses suivront…
En 1926, son premier recueil « Poèmes d’enfant » est édité.
Sur cette photographie de presse datant du 4 juillet 1925, Sabine Sicaud, alors âgée de 11 ans, vient de recevoir le 1er prix des « Jeux Floraux ».
📷 « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ».
👉 Album de famille de Sabine Sicaud : [ici]
Courant 1927, Sabine Sicaud est victime d’un malheureux concours de circonstances : une blessure au pied, survenue lors d’une baignade en rivière, dégénère en une gangrène des os (ostéomyélite).
Cloîtrée dans la propriété familiale à cause de cette maladie invalidante, l’adolescente exprime, avec des mots à la gravité touchante, la douleur insupportable qui la ronge…
« Je ne sais même pas si j’appelle au secours,
Si même j’ai crié, crié comme une folle,
Comme un damné, toute la nuit et tout le jour.
Cette chose inouïe, atroce, qui vous tue,
Croyez-vous qu’elle soit
Une chose possible à quoi l’on s’habitue ?
Cette douleur, mon Dieu, cette douleur qui tue… »**
Sabine Sicaud refuse de quitter sa maison natale pour recevoir des soins à Bordeaux.
Après une année de calvaire, la poétesse prodige s’éteint dans sa quinzième année, le 12 juillet 1928.
**Extrait : « Ah ! Laissez-moi crier »
C’est avec grand plaisir que je vous partage l’ouvrage originel « Poèmes d’enfant », accessible via le lien ci-joint.
L’incomparable poésie « La glycine » figure en page 20 et 21.
Je vous souhaite un merveilleux voyage poétique dans l’univers de Sabine Sicaud, écrivaine prodige partie trop tôt.
Je vous recommande également cet opuscule unique, magnifiquement illustré par Gaëlle Privat.
Vous y découvrirez les poésies de Sabine Sicaud, écrites entre 1926 à 1929, des chefs-d’œuvre — où la nature source inépuisable d’émerveillement pour la jeune poétesse — occupe une place centrale.
Disponible aux Éditions des Véliplanchistes : [ici ]
Extrait : L’herbier de Sabine Sicaud (calameo.com)
« En papillons, du bleu s’effeuille…
Du bleu… du bleu nuancé de lilas,
De violet si doux qu’on ne sait pas
Si l’on voit des touffes d’iris ou de lilas.«
« La glycine »
Poèmes d’enfant 1926
Belle découverte…
Abbaye d'Hautecombe Anglefort automne blues bouquet campagne canivet catéchisme Challonges chapelet Chaumont Chindrieux château Chésery clarafond-arcine Croix de Penet dorches enfance Entremont forêt gargouille globe de mariée glycine Hautecombe Ké Viva Chaumont loup-garou Lourdes Massabielle missel Motz noël oratoire patrimoine Platière poupée Poupée coquelicot Rhône rose Sabine Sicaud Savigny seyssel shirin-yoku sylvothérapie Volland Vuache
Le temps glisse entre mes doigts comme une poignée de sable.
Insaisissable, il fuit, s’étire, tantôt doux, tantôt tranchant.
Je le cherche, je le perds, et lorsque je crois enfin l’attraper, il n’est déjà plus là !
Moqueur, il se joue des horloges, alternant tour à tour mes jours et mes nuits…
Le temps scelle mes saisons, puis les efface d’un soupir.
J’aimerais le suspendre, le capturer en éclats de soleil, le figer dans un paysage avant qu’il ne s’évanouisse.
Mais le temps est indomptable — il ne se plie ni à mes supplications, ni à mes regrets.
Il avance, implacable, et m’entraîne dans son sillage, que je le veuille ou non.
Peut-être suffit-il de me laisser porter d’une saison à l’autre — telle une feuille vagabonde soufflée par le vent.
« Le monologue du temps » MOINE Corinne
Le printemps éparpille dans l’air ses parfums de renouveau…
Ruines du château de Chaumont — Haute-Savoie —
Comme une poésie hasardeuse, que nul ne peut interrompre…
Vieille bâtisse — Seyssel Ain —
Tout semble en suspens, et pourtant !
Château de Mecoras — Ruffieux Savoie —
👉Géolocalisation : ici
Sous la lumière, une harmonie de couleurs mystérieuses…
Vierge oratoire de Desingy — Haute-Savoie —
👉Géolocalisation : ici
Le Rhône, éternel voyageur…
Notre-Dame fut montée sur la pile du pont courant 1856…
Pont entre deux rives — Seyssel Ain et Haute-Savoie —
Le temps a figé dans la pierre son voile de quiétude…
Bénitier chapelle de Sales — Thorens-Glières Haute-Savoie —
Laisser le sablier des saisons couler entre mes doigts…
Fontaine gargouille — Songieux Ain —
Le clocher de Sainte-Agathe s’enrubanne d’un nuage d’argent …
Hameau de Chaumont — Haute-Savoie —
Il est un secret chuchoté au cœur de l’hiver,,,
Plante d’ombre et de lumière — l’ellébore —
Dans le milieu de l’aube, j’ai vu votre visage, silencieux et serein, ce fut un doux présage. Vous étiez là debout dans la lumière naissante, sur la pile d’un pont, humble mais éblouissante.
Combien ont traversé les champs et les rivières, pour vous confier jadis les prières les plus pures. Vous leur avez montré les chemins de lumière, tous ils vous ont loué, vous étiez leur armure.
D’une saison à l’autre, malgré des jours fatals, souriante et radieuse, vous êtes restée Marie. Votre silhouette blanche figée sous les étoiles, éclaire encore dans l’ombre, les âmes d’aujourd’hui.
« Poésie singulière » MOINE Corinne
Belle balade poétique…
Abbaye d'Hautecombe Anglefort automne blues bouquet campagne canivet catéchisme Challonges chapelet Chaumont Chindrieux château Chésery clarafond-arcine Croix de Penet dorches enfance Entremont forêt gargouille globe de mariée glycine Hautecombe Ké Viva Chaumont loup-garou Lourdes Massabielle missel Motz noël oratoire patrimoine Platière poupée Poupée coquelicot Rhône rose Sabine Sicaud Savigny seyssel shirin-yoku sylvothérapie Volland Vuache
Louise Fueslin-Rigaud 1844-1936 Genève
Est-il encore nécessaire de présenter le globe de mariée ?
Sans conteste je dirais que oui !
Faute d’avoir été, par le passé, une chineuse avertie, je cataloguais cet objet insolite comme un simple globe de curiosités !
Il convient donc d’éclairer les « fouineurs néophytes », afin de mieux comprendre cette coutume d’autrefois.
Le globe de mariée voit le jour sous le Second Empire (1852-1870), puis gagne en popularité jusqu’à la Première Guerre mondiale.
Il s’agit d’une coutume commémorative française, ancrée dans la sphère catholique.
Au lendemain de ses noces, la jeune épouse dépose sa couronne de fleurs d’oranger sous une cloche de verre.
Parmi les éléments exposés dans ces imposants dômes, on retrouve le traditionnel bouquet de la mariée, ainsi que le « bouquet de virginité » du mari, porté au revers de son costume.
Toutes les décorations imitant les délicates fleurs d’oranger sont élaborées en cire, gage de longévité — impossible avec les fleurs fraîches.
Dès 1830, la fabrication française de fleurs artificielles, notamment la fleur d’oranger, contribue à l’essor du globe de mariée.
La conception du globe de mariée incombe à l’artisan bijoutier, ou à un horloger spécialisé, qui réemploie la cloche de verre utilisée pour protéger les pendules de la poussière.
Avec minutie, l’artisan confectionne le décor en fonction des souhaits des futurs époux.
Offert par la marraine ou la mère de la mariée, le globe constitue un achat conséquent et fait partie intégrante du trousseau.
Au fil des événements marquants — heureux ou malheureux — qui jalonnent la vie du couple, mèches de cheveux, chapelets, photos, médailles militaires ou petites reliques prennent place sous la cloche de verre.
Si le terme de reliquaire désigne tout contenant renfermant des reliques saintes, on peut considérer le globe de mariée comme tel, car les objets qu’il abrite suscitent amour et vénération.
Puisqu’il s’agit d’une coutume propre à la sphère catholique, le terme de reliquaire prend tout son sens : objets profanes et objets à connotation religieuse y symbolisent des pensées intimes, des engagements, des promesses pieuses…
Parce que le globe de mariée retrace l’histoire du couple qui l’a méticuleusement composé, on pourrait parler d’album de famille.
Certes, cette définition est imagée, car dans la plupart des compositions, ce ne sont pas des photographies, mais des bibelots qui transposent les événements d’une vie — sauf dans de rares cas où quelques portraits se mêlent, avec pudeur, aux objets de mémoire.
La prudence est de mise lorsqu’on tente d’interpréter les ornements propres aux globes de mariées, surtout lorsque des éléments symboliques se mêlent étroitement à des objets purement décoratifs.
Provenant pour la plupart d’achats réalisés auprès de collectionneurs, ces objets sont souvent dénués de tout contexte : leurs nouveaux détenteurs ignorent bien souvent l’histoire des époux qui les avaient agencés.
Le témoignage oral, transmis par un aïeul ou étayé par une source identifiée, s’avère alors plus probant.
Certains symboles peuvent être exclusivement rattachés aux membres d’une même famille, ou liés à une tradition locale ou régionale — un même motif pouvant revêtir des significations différentes d’une région à l’autre.
Cependant, il arrive aussi qu’un élément codifié soit détourné de sa signification première : une figurine d’ange, par exemple, peut être interprétée comme une naissance, alors qu’elle évoque en réalité le décès d’un enfant.
Au centre du globe de mariée, la couronne de fleurs d’oranger est fixée sur un coussin de velours, de satin ou de soie, appelé « calotte ».
Celle-ci est généralement rouge ou rose, plus rarement bleue.
Un vase de porcelaine au col évasé — signifiant la réceptivité aux influences célestes — accueille le bouquet.
De multiples ornements en cuivre viennent enguirlander l’intérieur du globe : motifs végétaux, éléments floraux, colombes, miroirs…
Jusqu’à la fin du XIXe siècle, on conférait aux miroirs le pouvoir de repousser les forces occultes.
Ainsi, sept miroirs disposés dans un globe de mariée évoquent les sept dons de l’Esprit Saint : la Sagesse, l’Intelligence, le Conseil, la Force, la Science, la Piété et la Crainte de Dieu.
Dans ce globe de mariée, couronne et bouquet sont fixés sur leur calotte de velours ; une tresse de cheveux repose sur le socle de bois…
D’après l’histoire contée par Madame X… sa grand-mère, originaire de Seyssel, se serait coupé les cheveux au lendemain de ses noces.
Fortement symbolique, cette coutume familiale, marquait le passage de la jeune fille promise à son statut d’épouse.
Autrefois, des globes de mariées étaient déposés en ex-voto dans certaines chapelles ou oratoires de France, par des épouses dont les maris étaient revenus sains et saufs de la Guerre de 1914-1918.
La tradition du globe de mariée n’a plus cours aujourd’hui.
Néanmoins, avec l’engouement des Français pour les cabinets de curiosités, de nombreux globes aux interprétations personnelles refleurissent sur le devant de la scène.
Cet élément décoratif, qualifié de vintage, que l’on retrouve parfois sur les brocantes, peut accueillir vos souvenirs de famille les plus précieux.
Je vous invite à écouter ces mots bouleversants qui racontent l’Histoire du globe de mariée, vestige de notre patrimoine…
Si vous avez la chance de croiser la route de cet objet « insolite », symbole d’une vie d’amour, nul doute que vous le regarderez avec un regard neuf….
Belle découverte…
📖 Rédaction MOINE Corinne
📖 Joël Poujade – Ex-voto et globes de mariées dans les chapelles et oratoires de la Mayenne ➡️ [Lien]
📖 Lucie Godin – Les reliquaires d’amour, 1987 ➡️ [Lien]
Citation extraite de l’ouvrage : « Il n’est pas dans mes intentions de faire ici l’historique du mariage. »
🌐 Wikipédia – Globe de mariée : Évolution et symbolique du globe de mariée. ➡️ [Lien]
📷 Photos anciennes – Collection personnelle
Veuillez ne pas reproduire sans autorisation.
Abbaye d'Hautecombe Anglefort automne blues bouquet campagne canivet catéchisme Challonges chapelet Chaumont Chindrieux château Chésery clarafond-arcine Croix de Penet dorches enfance Entremont forêt gargouille globe de mariée glycine Hautecombe Ké Viva Chaumont loup-garou Lourdes Massabielle missel Motz noël oratoire patrimoine Platière poupée Poupée coquelicot Rhône rose Sabine Sicaud Savigny seyssel shirin-yoku sylvothérapie Volland Vuache
Voilà donc l’été qui s’enfuit tel un voleur, emportant avec lui la douceur insouciante des parfums estivaux.
Pourrait-il en être autrement ?
Mon horizon se teinte peu à peu de couleurs aux déclinaisons captivantes, comme un appel vers un nouveau voyage.
Déjà, le contraste est saisissant entre les tons vibrants de l’été et le cri solitaire des oiseaux qui chahutent dans le ciel serein.
Une note de blues danse dans mon esprit amer !
Il me faudra bientôt abandonner le bleu divin, les verts tendres, les mauves audacieux qui s’invitaient en un joyeux charivari, chavirant mon aquarelle du bonheur.
Bonjour le blues, l’âme paresseuse et le temps passé à chercher l’inspiration en foulant les tristes herbes sèches.
Des mosaïques d’hortensias ocre rubis s’enveloppent d’une sérénité tranquille, réchauffant de leur grâce fragile les pierres assombries sous la lumière nocturne.
Ainsi se réinventent les couleurs de mes nuits…
C’est le moment de ranger dans un coin de ma tête, le blues et les bleus de l’été….
S’abandonner à la palette automnale, oui mais en rêvassant — la vague à l’âme !
Une touche de nostalgie nécessaire pour ouvrir la porte du corridor des souvenirs flamboyants !
Des moments précieux dont il faut se rappeler chaque jour afin de savourer, avec délectation, la beauté fugace des saisons.
« Blues atmosphère » MOINE Corinne
Instant suspendu entre ciel et terre…
Libellule lac du Bourget — Savoie —
Le bleu c’est l’encre avec laquelle le ciel écrit sa poésie silencieuse….
Effet miroir sur le Rhône — Seyssel Ain —
Ciel que l’on contemple sans jamais en percer les mystères…
Vue sur le Rhône — Seyssel Ain —
Parfois, le bleu cède la place à un théâtre d’ombres tourmentées…
Le bleu n’est pas une couleur, mais un silence que l’on respire….
Belle balade poétique…
Abbaye d'Hautecombe Anglefort automne blues bouquet campagne canivet catéchisme Challonges chapelet Chaumont Chindrieux château Chésery clarafond-arcine Croix de Penet dorches enfance Entremont forêt gargouille globe de mariée glycine Hautecombe Ké Viva Chaumont loup-garou Lourdes Massabielle missel Motz noël oratoire patrimoine Platière poupée Poupée coquelicot Rhône rose Sabine Sicaud Savigny seyssel shirin-yoku sylvothérapie Volland Vuache