Sur un air d’autrefois…
Mon cœur battait la chamade sous le bruissement du papier Kraft défroissé..
lire la suite de l'articleBugnard Jean François (1848-1893) cultivateur à Lafin commune d’Aix-les-Bains, accompagné de son épouse Rubeaud Josephte (1848-1934) masseuse à l’établissement thermal d’Aix-les-Bains. Cette photo a été réalisée en 1889, avant la naissance de leur fille Eugénie.
Maintes de nos histoires locales dorment dans l’ombre faute d’intérêt étant donné que notre société actuelle est de plus en plus tournée vers le vécu « présent ».
Autrefois, l’histoire familiale se transmettait au coin de la cheminée, l’exode rural, la scolarisation* obligatoire, les prémices de la modernité, contribuèrent malheureusement à la disparition de ce patrimoine mémoriel hérité du passé…
Quoi qu’il en soit la restitution intégrale des histoires d’autrefois devient quasi impossible avec le temps qui passe, la mémoire est sélective, facteur inéluctable : les anciens disparaissent !
Au cœur de nos cimetières, beaucoup de gens simples et sans vanité « qui ont œuvré dans l’ombre », sont tombés dans l’anonymat.
Pour exemple « les époux Fayolle » avait en 1900, cédé leurs modestes lopins de terre aux villageois désargentés de Corbonod.
Pas de quête existentialiste comme aujourd’hui, juste des vraies valeurs, ce qui tend à rendre les histoires oubliées encore plus émouvantes…
*Jules Ferry 16/06/1881
« Amélie Carrely de Bassy, baronne de Silans, fille du dernier seigneur de Bassy aimait s’assoir sur une petite excavation naturelle en forme de banc, située non loin du cimetière de Bassy. De ce promontoire, elle contemplait le paysage serpenté par le Rhône. Jusqu’à ses quatre vingt dix ans, se fut sa balade quotidienne, elle mourut en 1880. L’histoire de cette femme marqua l’esprit des villageois, de son destin naquit une légende. Jusqu’en 1932, le folklore populaire du village de Bassy contait une légende étrange : les soirs de pleine lune, une fée venait prendre place sur le banc de pierre proche du cimetière… »
« La chetta à la dàma » (La chaise de la dame) Source Paul Dufournet 1976
Le vieux temps que nos anciens qualifiait de « bon » connut son lot de gloires et de revers imprévus, nombre de circonstances temporelles, sociales et culturelles bouleversèrent le quotidien. L’Histoire se construit à travers les individus, récits et anecdotes de ce bon vieux temps constituent notre mémoire collective.
« Ils évoquent les souvenirs pour garder la mémoire, des histoires d’autrefois venues du fond des âges. Des gestes pour transmettre la beauté du savoir, des valeurs ancestrales qu’ils aiment et qu’ils partagent. »
Extrait « La veillée » MOINE Corinne
Sépulture « Fayolle » cimetière de Corbonod Ain
Photo ci-dessus numérisée/Archive personnelle/Ne pas reproduire
*Les photos que vous me confiez sont numérisées et archivées : elles sont notre mémoire historique, notre patrimoine. Vous découvrirez peut-être au détour de mes articles « Comme autrefois » ou « Les histoires de l’ombre » un de vos ancêtres.
*Découvrez dans quelques jours « La mémoire des anges », un voyage au XIXe avec comme toile de fond une bien étrange coutume…
Rédaction/Photos/ Moine Corinne
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« N’allez pas sur ma tombe pour pleurer, je ne suis pas là, je ne dors pas ! Je suis la lumière qui traverse les champs de blé, je suis la douce pluie d’automne, je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin, je suis l’étoile qui brille dans la nuit ! » Poème amérindien