Raconte-moi un moulin…
La glycine court encore et pare d'atouts charmants, le vieux poète de pierre...
lire la suite de l'articleFées en fleurs au soleil couchant…
Muses rieuses, vous dormez aux cœurs fardés des fleurs en des constellations silencieuses…
Orbes étranges, vos cheveux d’ange s’entremêlent dans la course du vent.
Mirage de l’éther, formes étranges drapées d’ombres légères, vous semez sur la quiétude des chemins, vos rires éclatants et mutins…
Forêts, rivières, respirent de charmantes chimères aux chants glorieux, bien loin de l’Homme avide et orgueilleux.
Dômes célestes, urnes terrestres cachent d’un voile sacré, des myriades de regards cristallins.
Sous les nuits d’or de juillet ou sous les frimas de décembre, trône un monde enchanteur constellé de messages et de hasards, de prouesses entrelacées entre les cimes et les brouillards.
Ainsi reviennent jusqu’à la fin des temps, les nuits après les jours, les fruits après les bourgeons, les printemps après les hivers, muant les sentiers ombragés en aventures parsemées de mystères.
« Pieds nus sous la lune » MOINE Corinne
Rédaction/Photos/Moine Corinne
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Une branche d’églantier suspendue au-dessus de la porte d’entrée protège des sortilèges. Le nom de « rosier des chiens/rosa canina » vient de la propriété attribuée autrefois à la racine de cette plante censée guérir les morsures de chiens enragés.
Surnommée « bois de mai » ou « épine de mai », l’aubépine est un arbrisseau de légende. Jadis, dans de nombreuses régions françaises quand le printemps s’annonçait, on déposait à l’intention des fées, des couronnes d’aubépine sur les haies dans l’espoir d’obtenir quelques grâces…
Ses petites baies rouges automnales sont appelées « poires aux oiseaux ».
Selon une légende ancienne issue de nos régions montagneuses, cet ail sauvage poussant à profusion au printemps dans les sous-bois, était la première nourriture « purgative » des ours au sortir de leur hibernation.
Trois marrons en poche… adieu les rhumatismes !
Le cataplasme* de marrons était fréquemment utilisé dans les campagnes d’antan pour traiter les douleurs articulaires. Si le temps vous manque pour préparer cette étrange mixture de grand-mère, glissez dans votre poche trois marrons fraîchement ramassés, vous bénéficierez de leurs bienfaits.
Jetez-les quand ils sont secs…
*Inciser les marrons, les cuire dans de l’eau pour les attendrir. Épluchez, passez au pilon en ajoutant un peu d’eau chaude afin d’obtenir une pommade. Appliquez en cataplasme sur les endroits douloureux.
Attention, le fruit du marronnier n’est pas comestible, ne pas confondre avec la châtaigne !
Photos réalisées dans les sous-bois au pied du Vuache
Les illustrations botaniques sont du domaine public
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Les nuits de pleine lune sont selon la légende, propices à la danse des fées
Mais si cette gracieuse farandole anime joyeusement les confins de l’éther, elle pourrait bien vous illusionner, surtout si votre regard tente de percer le mystère du petit peuple invisible de la Nature.
Certes vous danserez en belle compagnie, la nuit durant, grisé par la grâce hypnotique des diaphanes demoiselles ailées…
Cependant vous paierez fort cher votre indécente curiosité et vos déhanchés enchantés. Car qu’elle ne sera pas votre stupeur à vous voir réveillé sous la rosée matinale, au milieu d’un cercle à l’herbe touffue, oui mais dans un monde totalement inconnu !
Dommage pour votre salut !
Une centaine d’années se sera alors écoulée et vous perdrez la raison tant effrayé que vous serez de ne rien reconnaitre autour de vous !
« Farandole de fées » MOINE Corinne
*Les textes sont l’entière propriété intellectuelle de la rédactrice.
* Les photos estampillées LS&L et les textes sont soumis à des droits d’auteur.
« Promenons-nous dans les bois, pendant que les fées sont là… Si les fées sont là et bien gare à nous ! En fleurs, en mousses et en bois et bien hélas nous voilà ! »
La fée des mots