Entremont sous Arcine -Clarafond-Arcine- (Haute-Savoie)

La colline aux oiseaux…

Entre ombres et lumières, une symphonie pastorale apaisante qui baigne la colline de parfums sauvages aux accents d’autrefois.

Dans cet écrin immaculé le soleil flâne, dessinant sur les pierres rocailleuses des camaïeux aux gris profonds entrelacés dans le velours des mousses.

Novembre ! Les arbres perchés sur les talus se réinventent au fil des jours qui passent.

Il n’y a guère que la pluie et la brume vagabondes, qui troublent la grisante quiétude des saisons ; car là-haut sur la colline le temps s’est suspendu aux ailes des oiseaux.

Le vent s’engouffre paisiblement sous les larges poutres de chêne d’une bergerie oubliée, les hirondelles voyageuses ont délaissé leurs nids…

Aux premières lueurs du soir, un soleil d’ambre glisse dans le bruissement des feuilles, offrant au paysage un festival de couleurs enflammées.

« La colline aux oiseaux » MOINE Corinne

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Entremont est situé entre le Vuache et le Rhône : Géolocalisation Google

Harmonie de feuillages

Arche automnale

Tronc de charme

Le charme, un arbre magique !

#Carpinus Betulus

Difficile de rester insensible à la noblesse des charmes habillant d’un rideau de feuillages le sentier forestier d’Entremont. Le charme, un arbre au bois dur que les anciens utilisaient pour la fabrication des roues de moulins et de charrettes, vis de pressoirs, maillets, etc… Selon une superstition ancienne, point d’incantations* formulées par le magicien, le mage ou le magnétiseur « pour rompre le mauvais sort », sans la baguette magique en bois de charme !

*Les formules magiques « charmes » étaient gravées sur la baguette en bois de charme

*Planche botanique source Wikipédia

Sentier mystérieux

Panache enflammé

Rédaction/Photos/Moine Corinne

*Les photos estampillées LS&L sont soumises à des droits d’auteur.

*Les textes sont l’entière propriété intellectuelle de la rédactrice.

« Aimer la terre, c’est aimer l’Homme »

La veillée

Fini le dur labeur, fini la longue journée, ils s’en sont tous allés le sabot trébuchant sous la lune parée d’un beau croissant d’argent, ils s’en sont tous allés pour remonter le temps.

Leurs lanternes s’agitent sur les chemins de pierres, en lumières poétiques un peu comme un mystère…

Ce soir ils vont veiller dans une ferme isolée, ils vont chanter puis rire, se raconter la guerre, la chasse à la perdrix qu’on braconnait naguère.

Ils évoquent les souvenirs pour garder la mémoire, des histoires d’autrefois venues du fond des âges.

Des gestes pour transmettre la beauté du savoir, des valeurs ancestrales qu’ils aiment et qu’ils partagent.

Dans cette pièce obscure on sent le foin coupé, la grosse lampe à carbure vient juste d’être allumée, le sol est recouvert d’une terre poussiéreuse, la terre de leurs ancêtres fière et miraculeuse.

Les uns font des paniers qu’ils vendront au marché, d’autres du rempaillage avec agilité.

Les bambins sont assis en cercle sur le sol froid, ils admirent les ouvrages en cassant quelques noix.

Une femme sort son tricot puis fait valser la laine, on entend ses sabots sur le parquet en chêne, les écheveaux roulés sur une vieille chaise boiteuse, dont l’assise est usée mais la danse mélodieuse.

Ils racontent des histoires, des histoires d’autrefois pour faire peur aux enfants, pour raviver la foi.

Des ombres fantastiques dansent sur le haut des murs, les petits crient d’effroi !

Mais oui ! Je vous le jure !

Que de simplicité, de moments partagés autour de la potée et de la cheminée. 

Et puis il faut rentrer car le temps a filé, sentir sa terre chanter sous les sabots cloutés.

La brume a emporté dans un velours épais les veillées du partage, la terre seule a gardé les souvenirs d’antan, les chants, les paysages**.

« La veillée » MOINE Corinne

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Marthe et Edmond 1905

Photographie Auguste Gaillard Marissel

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Archives personnelles/Ne pas reproduire

Rédaction//Photos/Moine Corinne

*Les photos estampillées LS&L sont soumises à des droits d’auteur.

*Les textes sont l’entière propriété intellectuelle de la rédactrice.