Blues atmosphère
C'est le moment de ranger dans un coin de ma tête les bleus de l'été...
lire la suite de l'articleSur un petit sentier caché dans les bois, marche une rêveuse solitaire ; les yeux brillants d’émoi…
Et le soleil de ses reflets évanescents, lui emboîte le pas…
Alors que tant d’âmes en peine s’illusionnent des mirages du monde, pour sûr, elle préfère s’étourdir des parfums de mai noyés sous les pommiers en fleurs…
Quel délice de s’enfoncer dans les champs bigarrés de frêles coquelicots rouges comme des baisers !
Quand l’harmonie printanière transcende les fourrés de nuances poudrées d’églantines, resurgissent aussitôt ses souvenirs d’enfance…
Alors dites-moi pourquoi, elle irait chercher son bonheur ailleurs ?
Dans l’ombre douce de ce tableau parfait, un amoureux avance un bouquet à la main ; chaque pas qu’elle fait, il fait…
« Pour toi, ces fleurs » !
Au-delà de l’aquarelle de lumière flânant à contre-branches, leurs regards échangés prolongeront longtemps le silence du petit sentier caché dans les bois.
Croyez le bien, l’amour et la nature font un charmant bouquet !
« Bouquet d’amour » MOINE Corinne
Rédaction/Photos/MOINE Corinne
Tout le miracle bleu du printemps qui m’accueille !
Château de Châtillon Chindrieux (Savoie)
Comme un parfum dans la brise câline…
Prairies du massif de la Chambotte (Savoie)
C’est comme un frais bonheur inconnu qui me prend…
Chemin entre prés, massif de La Chambotte (Savoie)
Un bonheur du matin, fait d’air si transparent…
Route de campagne menant au hameau de Challonges (Haute-Savoie).
Devant les chaumes en ruines, treille aux raisins d’azur, festons d’argent…
Porte ancienne Seyssel Ain
De couleurs et d’odeurs si fines, qu’on y sent toute l’âme en fête des glycines !
Maison d’époque Seyssel Ain
Le jardin, est un jardin pareil à ceux que j’imagine….
Impasse du hameau de Châtillon Chindrieux (Savoie)
Glycine en fleurs, tendre glycine – bleu pavois…
Seyssel (Ain)
Mes photos sont accompagnées d’extraits choisis du sublime poème « La glycine » de Sabine Sicaud…
Sabine Sicaud naît le 23 février 1913 dans le sud-ouest de la France, son père est avocat, sa mère ancienne journaliste publie des poèmes.
Fruit d’une éducation purement littéraire, très tôt la petite Sicaud se révèle douée pour les mots, dés six ans elle pose ses premiers vers…
Enfant érudite dévorant tout ce que les livres de la bibliothèque familiale ont à lui offrir, elle rédige son poème « Matin d’automne », à l’âge de neuf ans.
La juvénile Sabine, puise son inspiration au cœur du luxuriant domaine de ses parents, un lieu hors du temps bordé de platanes et clos par un sculptural portail.
Dans ce dédale végétal est enfouie sa demeure nommée « La solitude », un ancien prieuré réhabilité en maison cossue.
« Au vu du cadre idyllique, vous imaginez aisément pourquoi nombre de poèmes de Sabine Sicaud ont un lien avec la nature ! »
En 1924, alors âgée de onze ans, elle reçoit le second prix de la société littéraire « Jasmin d’argent », d’autres récompenses suivront…
En 1926, son premier recueil « Poèmes d’enfant » est édité.
Sur cette photographie de presse datant du 4 juillet 1925, Sabine Sicaud est âgée de 11 ans, elle vient de recevoir le 1er prix des « Jeux Floraux. »
Album de famille de Sabine Sicaud : ici
Courant 1927, Sabine Sicaud est victime d’un malheureux concours de circonstances, une blessure du pied dégénère en une gangrène des os (ostéomyélite),
Cloitrée dans la propriété familiale à cause de cette maladie invalidante, l’adolescente raconte avec des mots à la gravité touchante, cette douleur insupportable qui la ronge…
« Je ne sais même pas si j’appelle au secours,
Si même j’ai crié, crié comme une folle,
Comme un damné, toute la nuit et tout le jour.
Cette chose inouïe, atroce, qui vous tue,
Croyez-vous qu’elle soit
Une chose possible à quoi l’on s’habitue ?
Cette douleur, mon Dieu, cette douleur qui tue… »*
Sabine Sicaud refuse de quitter sa maison natale pour se faire soigner à Bordeaux.
Après une année de calvaire, la poétesse prodige s’éteint dans sa quinzième année, soit le 12 juillet 1928.
*Extrait « Ah ! Laissez-moi crier »
C’est avec beaucoup de plaisir que je vous partage l’ouvrage originel « Poèmes d’enfant » en lien ci-dessous.
L’incomparable poésie « La glycine » figure en page 20 et 21.
En vous souhaitant un merveilleux voyage poétique dans l’univers de Sabine Sicaud, écrivaine prodige partie trop tôt.
Je vous recommande également ce livre unique, illustré par Gaëlle Privat.
Vous y trouverez les poésies de Sabine Sicaud, rédigées de 1926 à 1929.
Des chefs-d’œuvre sélectionnés qui ont comme sujets principaux la nature, source d’émerveillement de la jeune auteur.
En vente aux Éditions des Véliplanchistes : ici
Extrait L’herbier de Sabine Sicaud (calameo.com)
« En papillons, du bleu s’effeuille…
Du bleu… du bleu nuancé de lilas,
De violet si doux qu’on ne sait pas
Si l’on voit des touffes d’iris ou de lilas.«
« La glycine »
Poèmes d’enfant 1926
Belle découverte…
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* Les photos estampillées LS&L et les textes sont soumis à des droits d’auteur.
Quel magnifique bouquet de mots ..
Merci, la nature est si inspirante…