Blues atmosphère
De blues et de bleu...
lire la suite de l'articleM’asseoir à tes côtés sur les talus de campagne…
Glisser ma main dans la tienne et se dire que le temps qui passe n’a plus d’importance…
Plonger dans ton regard émerveillé à la vue des abeilles qui s’affairent afin que vive le Monde.
C’est toi grand-père, qui m’as appris que la nature fait grandir l’Homme, et que celui qui l’ignore est un fourbe !
Sais-tu grand-père, qu’aujourd’hui les abeilles se meurent par milliers, et qu’à travers leurs ballets funèbres, le fourbe entrevoit les ténèbres de son inhumanité…
Je suis riche de ta sagesse :
« Garde la en ton cœur pour toujours, c’est une fleur merveilleuse qui ne fane jamais… »
Tu te réjouissais des moissons et des vieilles chansons, toi, le paysan, digne fils de la terre, poursuivant l’œuvre de tes aïeux, docile et résigné…
Désormais, tu es la sente ombragée, où s’étiolent les parfums cramoisis des coques de châtaigniers.
Sais-tu grand-père, que l’eau des rivières a le goût amer des jours qui déchantent ?
La terre vomit le poison de notre cupidité.
Tu es la caresse silencieuse du vent qui effleure mes yeux tristes, quand les vocalises des chardonnerets n’égayent plus les sous-bois, alors que se fut ainsi, autrefois.
Sais-tu grand-père, qu’on étouffe le chant glorieux du coq de ton enfance et que les cloches des églises sonnent le tocsin des jours sans lendemain ?
Au loin, le soleil brandit le glaive de sa colère, enflammant l’horizon de présages de mauvais augure.
Certains prônent avec arrogance, qu’il nous faut construire un monde meilleur, mais ils refusent d’entendre l’écho sourd, grondant derrière le flanc des montagnes...
Gémirons-nous bientôt à voir s’éteindre le chant radieux des oiseaux, comme si nous laissions mourir nos petits-enfants ?
Nous ne sommes que les pâles lueurs d’un monde dont nous chantons les louanges, mais que nous gâchons pour des desseins imbéciles !
Les pierres érigées avec labeur par le passé, dégringolent sous l’avidité de ceux qui nous leurrent avec des semblants de vérités !
Moi je dis : mensonges !
Rude était ta vie, grand-père, mais noble était ton cœur, toi, le paysan pieux, qui accueillait avec discernement les années sans récoltes, tel un avertissement du « Tout-Puissant ».
Aux heures sombres de l’hiver, quand les arbres dépouillés me clament leurs poésies muettes, j’entends ton pas bourbeux arpenter les sillons de ta terre…
Alors retentit dans mon cœur, la joyeuse rengaine des moissonneurs d’antan.
« L’envers du décor » MOINE Corinne
Si tu cherches un sens à ta vie, marches pieds nus sur mes sentiers… Tu verras : rien ne s’oublie !
Il suffit d’un instant pour se souvenir de l’essentiel…
MOINE Corinne
Belle découverte…
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« Nous le savons : la terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre. Nous le savons : toutes choses sont liées. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. L’homme n’a pas tissé la toile de la vie, il n’est qu’un fil de tissu. »
Chef indien Suquamish
Très touchée par l’article sur ton grand-père Corinne. Touchée parce que j’ai connu ce que tu racontes de ton enfance. La famille de ma mère était des paysans de la Bresse. Maman, aînée des filles d’une famille de 12 enfants m’a racontée cette vie pauvre mais tellement riche de principe et de respect par rapport à cette terre nourricière. Elle m’a inculquée cette loi et je souris quand je vois ou j’entends les grandes idées lancées actuellement. Ce n’est que un juste retour en arrière. La boucle est bouclée. Touchée aussi par le début de ton texte se rapportant aux… Read more »
Merci Marie-Claire, mes grands-parents étaient originaires de Chézery-Forens… J’ai vécu une enfance extraordinaire… Je n’avais que mes mots pour rendre ce que l’on m’avait transmis… Je suis fière d’être le porte-flambeau qui éclaire les histoires d’autrefois…