Sur un air d’autrefois
Maman raconte-moi ton Noël...
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Dix heures du matin, le soleil inonde déjà le jardin…
Là, un cheval de bois délaissé sous la rosée matinale, ici une ribambelle de jouets abandonnés pêle-mêle.
Dans ce joyeux chaos, une silhouette s’agite : des boucles brunes entrelacées de rubans de satin, une voix espiègle qui taquine les oiseaux s’aventurant sur son chemin.
Églantine la petite fille rieuse, vous invite à suspendre le temps pour profiter de sa charmante demeure.
À l’entrée de cette maison Belle Époque, une patère où s’accordent avec une grâce exquise, des chapeaux aux voilettes de guipure, des canotiers et des ombrelles en tulle de soie.
L’ambiance est romantique ; quelques notes de Puccini s’envolent du piano, posé non loin d’une console au marbre rare.
Les pampilles du lustre baroque resplendissent sous la lumière du jour.
De jolies roses Pompadour fraîchement cueillies, perlent des gouttes de rosée, qui scintillent en tombant sur le carrelage aux damiers noirs et blancs.
D’immenses candélabres surmontés de bougies surannées orchestrent la cheminée du salon.
Sur la desserte de la cuisine : porcelaine raffinée, thé au jasmin, madeleines fondantes — des merveilles alléchantes qui pétillent dans le regard malicieux d’Églantine.
D’une main furtive, elle grappille quelques miettes puis s’enfuit en traînant sa poupée de chiffon par son jupon de dentelle.
Voilà donc l’écrin dans lequel s’épanouit la volubile Églantine !
Une horloge se prélasse en égrenant ses heures paresseuses, tandis que s’entrebâille l’imposante porte, offrant enfin les premiers rayons du soleil aux murs gris élégants.
Un puits de lumière baigne l’escalier, dévoilant une rambarde monumentale qui s’enroule jusqu’aux étages.
Sous la verrière de style victorien, les couleurs vives de la roseraie s’animent et se mélangent aux visages flous du passé.
Respirer le parfum des joues roses d’Églantine, puis garder sur mes lèvres le goût du passé, le goût des merveilles…
« Le goût des merveilles » MOINE Corinne











Originaire de Toulouse, Eugène Trutat (1830-1910) est reconnu pour ses photographies de paysages, de monuments et de scènes de la vie quotidienne,
Photographe de talent, il a su capturer l’essence de sa région, ses traditions et les transformations de son temps, contribuant ainsi à l’histoire visuelle du sud-ouest de la France, notamment les Pyrénées.
Aujourd’hui, son œuvre photographique, principalement en noir et blanc, est gérée conjointement par trois institutions culturelles : le Muséum de Toulouse, la Bibliothèque municipale et les Archives municipales de la ville.

📷 Eugène Trutat 1860
Le fonds photographique Eugène Trutat va bien au-delà d’un simple document d’archives ; il constitue un témoignage vibrant d’une époque, où chaque image relate l’histoire d’une communauté.
En immortalisant les membres de sa propre famille, Eugène Trutat insuffle à son œuvre une dimension intime et profondément touchante.
À travers ses clichés, il nous lègue une passerelle entre le passé et le présent.
📷 Je remercie les Archives de Toulouse pour le prêt gracieux des clichés joints.
Belle découverte…
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Très émouvant ce voyage avec cette petite fille… Une merveille de poésie et d’émotions…