De tout et de rien
Sommes-nous faits de tout et de rien comme ces pierres ? De bien simples géants aux pieds d'argile...
lire la suite de l'article« Ne cherchez plus en vain la clef des champs, je l’ai jalousement caché dans ma poche ! »**
Témoin d’un passé oublié, aventurière en quête de sensations aux accents d’autrefois, j’ai troqué ma vie trépidante de citadine pour courir allègrement à travers champs ! Un terrain de jeux parsemé de mille découvertes rocambolesques et merveilleuses. Des trésors endormis, débusqués sous les ronces, les orties et autres végétations récalcitrantes. Mais ne vous y fiez pas, car dans cette épopée buissonnière j’ai souvent égratigné mon amour propre à courir après le temps perdu ! J’ai grandi à la campagne entre les champs de blés et le carillon mélodieux du clocher. J’aime voir s’épanouir les roses dans les allées de mon jardin, écouter le clapotis de la pluie blottie sous un arbre. C’est tellement triste de passer ses journées enfermée ! Alors une simple embardée sur un sentier périlleux, bordé de superbes ombelles d’angéliques, de camomilles odorantes m’inspire… Je n’ai qu’à remplir mon panier de délicieuses framboises sauvages pour m’enivrer encore des parfums de mon enfance : la crème fouettée moelleuse du framboisier de ma grand-mère, enfermé sous une cloche en verre, tel un trésor insaisissable ! **
**Moine Corinne
« Sur le banc d’autrefois nous reviendrons causer, nous aurons une joie attendrie et très douce, la phrase finissant souvent par…
Un bout de campagne boisée, une bergerie hissée sur une colline, des pierres de rocaille qui dégringolent sur les mousses et les lichens me suffisent pour vous inventer des voyages aux longs cours, sur le fil des saisons. Chacune de mes histoires commence bien souvent par une hasardeuse promenade à travers champs au milieu des oiseaux, des arbres et des parfums sauvages… Voilà donc mes Madeleines de Proust à moi, des petites gourmandises vagabondes, gorgées de mes souvenirs enfantins fondants et délicieux…
*Le secret des arbres » Vous ne verrez plus jamais les arbres comme avant !
« Je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause… »
Marcel PROUST Extrait « Du côté de chez Swann »
Rédaction//Moine Corinne
Photos by Anita Austvika
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C’est toujours la dernière clef du trousseau qui ouvre la porte !